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le blog de bruno dewaele au gré de l'actualité, bruno dewaele, le champion du monde d'orthographe, vous fait partager sa passion pour la langue française. catégories abréviations blog mode d'emploi chroniques compétition conjugaison critiques culture dictées droit de réponse enseignement étymologie expressions et locutions figures de rhétorique franglais gentilés grammaire hommage homonymes humeur jeux jeux et énigmes langage langue française lexicographie majuscules et minuscules néologie onomastique orthographe paronymes particularismes linguistiques perles en vrac politiquement correct ponctuation prononciation prosodie sémantique sigles et acronymes stylistique symboles tics de langage typographie vocabulaire retrouvez bruno dewaele sur www.parmotsetparvaux.fr juillet 2018 d l m m j v s 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 notes récentes cette affaire benalla, quel pied ! le bal des focus contre toute attente réaliser ou ne pas réaliser, c'est la question... autour du... à la page, la lecture ! pour une fois que nos dictionnaires usuels... même à brégançon, distinguons... positiver, comme ils disent... silence, on shoppe ! commentaires récents michel jeat sur cette affaire benalla, quel pied ! crocodile sur cette affaire benalla, quel pied ! michel jean sur le bal des focus passant sur le bal des focus titi sur le bal des focus michel jean sur contre toute attente duplex sur contre toute attente jacques sur contre toute attente bruno sur contre toute attente duplex sur contre toute attente archives 2018-07 2018-06 2018-05 2018-04 2018-03 2018-02 2018-01 2017-12 2017-11 2017-10 toutes les archives 21/07/2018 cette affaire benalla, quel pied ! n'allez pas croire que je me réjouisse des affres que connaît l'exécutif depuis un peu plus de quarante-huit heures. je m'amuse seulement des vicissitudes que peut connaître l'expression mise à pied , laquelle fait actuellement les belles heures de nos plateaux de télévision et organes de presse. j'avoue m'être à peine étonné de trouver trace hier soir, sur le site de lci, d'une « mise à pieds ». le pluriel, quoique fautif, n'est pas rare, on le sait, dans quantité d'expressions plus ou moins figurées : « y aller à pieds », « mettre sur pieds », etc. on a même vu, par le passé, des villages nichés « aux pieds d'une montagne », c'est dire ! le dérapage, ici, était d'autant plus attendu que l'on a beaucoup insisté sur la voiture de fonction dont disposait jusqu'alors alexandre benalla : dans l'esprit de plus d'un, l'en priver revenait à lui imposer désormais des déplacements... pedibus ! l'étymologie y contribuerait presque, elle aussi : faut-il rappeler que se retrouver sur le plancher des vaches était jadis la sanction suprême pour le chevalier que l'on privait de sa monture et qui était ravalé, ipso facto , au rang de la... piétaille ? plus surprenante s'est révélée, sur bfm tv je crois, cette mise « au pied » qui a échappé, si mes oreilles ne m'ont pas trahi, à l'un des invités. comme s'il s'agissait de rappeler un pitbull. il est vrai qu'à voir défiler en boucle certaines images, il y aurait de quoi s'y tromper... 09:30 publié dans perles en vrac | lien permanent | commentaires (2) | tags : mise à pied 18/07/2018 le bal des focus lu je ne sais plus dans quel journal ni à propos de quel joueur de l'équipe de france de football : « il va être focus sur son match . » entendu à peu près la même chose dans la bouche de guy stéphan hier soir, au cours du documentaire consacré aux bleus : les sélectionnés, dès leur arrivée à clairefontaine, en mai dernier, étaient « focus coupe du monde ». il n'y a pas si longtemps encore, chacun se contentait d'être concentré sur quelque chose, et la syntaxe ne s'en portait pas plus mal. mais il faut reconnaître que ça en jetait beaucoup moins. pour l'heure, ni larousse ni robert n'ont encore embrayé sur ce nouveau tour. on ne pariera pas que ce soit pour faire plaisir à l'académie, laquelle a déjà exprimé sa réprobation : « le nom focus appartient au vocabulaire de l’optique et c’est uniquement dans ce domaine qu’il doit être employé. il convient également de ne pas en faire un adjectif qui serait l’équivalent du participe passé, appartenant à la même famille étymologique, focalisé ou de formes synonymes comme concentré ou encore, pour prendre un terme de l’argot scolaire, polarisé , voire polar , son abréviation naguère en usage. » résultat des courses en mai 2019, on aurait presque hâte d'y être ! 14:18 publié dans tics de langage | lien permanent | commentaires (3) | tags : focus 15/07/2018 contre toute attente je ne sais plus vraiment s'il s'agissait de la 15 ou de la 16, en ce moment la coupe du monde est partout chez elle. toujours est-il qu'hier soir la croatie a été longuement présentée, sur mon petit écran, comme une finaliste « i nn a t endue ». rien que de très classique, au demeurant : la répartition des consonnes doubles a toujours relevé, pour le commun des mortels français, de la roulette russe. et ce, même quand l'une d'elles (ici, le « t ») fait tout pour aider : pourquoi, en l'occurrence, l'adjectif ne marcherait-il pas sur les dignes traces du verbe « a tt endre » ? quant au doublement du « n », il ne se conçoit guère que si l'élément négatif in est suivi d'un mot qui commence lui-même par un « n » ( innocent , innommable , etc.). le temps de me dire qu'un zeste de réflexion suffirait souvent à éviter bien des bourdes... et le bandeau se voyait soudain remplacer par un autre, vierge de fautes cette fois. inattendu, non ? 09:15 publié dans perles en vrac | lien permanent | commentaires (12) | tags : inattendu 12/07/2018 réaliser ou ne pas réaliser, c'est la question... si les bleus ont apparemment du mal à « réaliser » qu'ils sont de nouveau en finale (c'est en tout cas le leitmotiv des médias, depuis qu'ils l'ont emporté sur leurs voisins belges), les usagers de la langue française (dont nos bleus font aussi partie) en ont visiblement moins. et s'il est une cause définitivement perdue sur le front des anglicismes, c'est bien celle-là. voilà en effet quelque cent ans, si l'on en croit le tlfi, que s'est propagée cette manie d'utiliser notre réaliser (en... réalité, le to realize d'outre-manche), pour signifier « se rendre compte de ». il est un peu tôt pour savoir si l'académie va lui ouvrir enfin ses portes dans la neuvième édition de son dictionnaire (nous n'en sommes pas encore à la lettre r), mais c'est bien cet « oubli », comme le soulignait déjà adolphe thomas en son temps, qui « le rend toujours suspect ». suspect, il ne l'est pourtant plus, et depuis longtemps, aux yeux de larousse : on pourra vérifier que l'acception « prendre conscience de la réalité d'un fait » n'est, dans le petit larousse illustré 2019 qui met ses pas dans ceux d'un larousse du xx e siècle qu'évoquait déjà thomas, précédée d'aucune réserve. le petit robert, en revanche, ouvre toujours le parapluie en dénonçant un « emploi critiqué ». les ouvrages spécialisés continuent pour leur part à attirer l'attention sur les risques d'équivoque (« je réalise les desseins de mes ennemis », chez hanse), mais semblent de plus en plus se résoudre à l'inéluctable, rejoignant ainsi nombre d'écrivains qui, gide et montherlant en tête, se sont montrés infiniment moins bégueules. reconnaissons humblement que les substituts que l'on tente de nous vendre sont tout sauf convaincants. le meilleur, « se rendre compte », laisse comme un goût d'inachevé qui lui vient de sa construction indirecte : « je ne me rends pas compte... de quoi ? » un puriste pourrait à bon droit faire la fine bouche sur un tour tel que celui-là ! même chose pour « je ne prends pas conscience », le naturel en moins. quant aux verbes saisir et comprendre , si leur construction transitive directe et leur emploi absolu sont autrement orthodoxes, ils ne traduisent que très approximativement ce que l'on met sous réaliser . imaginer et concevoir , dans leur sens habituel du moins, ne me semb